Ce matin, peu après le départ, je retrouve Yoko le japonais. Jusque-là, en fait, je ne lui avais jamais demandé son prénom ; c’est moi qui l’avait baptisé Yoko, je trouvais que ça lui allait bien ! Il est plus matinal que moi, mais je suis un peu plus rapide que lui, si bien que tous les matins, vers 10 heures je le dépassais. On échangeait quelques mots et chacun continuait à son rythme sauf un jour où nous avions plaisanté à propos de son chapeau. Ce matin, tout en marchand, je bavarde un peu plus longtemps avec lui. Il me montre sur une carte où il habite et me dit de prénommer Slowry. Lorsque je lui dis le mien, il tente de le répéter, mais a bien des difficultés avec le son « ain » puis me dit « ah oui, comme Alain Delon »! Chacun a un petit mot pour lui, il est un peu devenu la mascotte du Camino.
C’est encore une étape difficile aujourd’hui avec beaucoup de dénivelé et un chemin qui oscille entre 1000 m et 700 m d’altitude. Les bornes galiciennes, à la différence des asturiennes, indiquent sur une plaquette de bronze, la distance restante, au mètre près, jusqu’à la cathédrale de Santiago si bien qu’à tout moment nous savons où nous en sommes dans l’étape. C’est plutôt bien !
Passant en Galice, en vérité peu de choses ont changé : mêmes paysages, mêmes hameaux parsemés dans la montagne. Toutefois les horreos ont changé d’aspect; ici ils sont beaucoup plus petits et construits en briques ajourées plutôt qu’en planches. Il y a aussi dans les fermes ces constructions circulaires couvertes de laves et souvent adossées à la maison d’habitation. Elles servaient à y mettre les chèvres pour la nuit ; ce sont des céleiros. On n’en voyait pas en Asturies.
Passage vers les ruines de l’hôpital de Montouto ; une construction du 14 e siècle qui accueillait les pèlerins souffrants. Nombreux étaient les hôpitaux de ce type sur tout le parcours.
Aujourd’hui, la météo est clémente mais je presse le pas car la pluie est annoncée pour 14 heures ; je n’ai pas envie de connaître à nouveau le déluge d’hier !
Arrivé à l’hôtel j’ai eu quelques difficultés pour obtenir ma clé car il y avait un déjeuner de 80 vieillards et j’étais pour l’aubergiste bien le moindre de ses soucis !
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Un ancien hôpital de pèlerins ; l’hospital de Montouto |
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